Jardinez responsable
La France est le 1er utilisateur européen de produits phytosanitaires avec plus de 100 000 tonnes déversées chaque année. 10% de ces pesticides sont utilisés par les jardiniers. Cette utilisation a évidemment des conséquences sur notre environnement car 1 goutte de matière active chimique peut polluer jusqu’à 10 km de rivière ! Alors, adoptez le jardinage responsable !
Limitez l’usage des produits phytosanitaires
Les herbicides, des désherbants, les phytocides pour la destruction des plantes indésirables, les insecticides, les fongicides, les répulsifs provoquent des effets néfastes sur la nature et sur notre santé. Ces traitements contribuent à la pollution de l’eau et de l’air. Nous pouvons limiter leur utilisation grâce aux fertilisants naturels et aux plantes compagnes qui luttent contre les parasites des jardins.
Utilisez des fertilisants naturels
Pour fertiliser les plantes, utilisez des produits naturels comme le compost, le fumier, le terreau de feuille, le guano… Ils augmentent la capacité de rétention en eau, améliorent la structure du sol et stimulent l’acticité des micro-organismes.
Quelques gestes simples pour bien utiliser l’eau au jardin
Un sol paillé conserve l’humidité, évite le développement des mauvaises herbes, limite les variations de température de la terre et contrôle l’érosion du sol. On utilise de la paille de céréales, des tontes de gazon séchées, des feuilles mortes, des copeaux de bois…
En automne et au printemps, il est préférable d’arroser le matin : le feuillage ayant le temps de sécher la journée, cela diminue les risques de maladies transmises par les champignons et les insectes.
En été, il est conseillé d’arroser le soir ou la nuit pour limiter la transpiration des plantes, mais aussi pour éviter que les gouttelettes d’eau ne provoquent des brûlures.
Les cuves (120 à 900 litres), les réservoirs (à partir de 1 000 litres), les bassins de rétention sont des installations qui permettent de récupérer et de stocker facilement l’eau de pluie. La récupération des eaux de pluie est une solution pour un arrosage économique et écologique.
Les techniques d’arrosage
L’arrosage par aspersion, c’est apporter de l’eau sur les plantes en quantité suffisante pour humidifier le sol. Convient pour les poivrons, aubergines, poireaux, haricots, laitues.
Les plus : rapide, accès facile aux endroits les plus délicats
Les moins : beaucoup de pertes d’eau, évaporation importante, favorise la pousse de mauvaises herbes
L’arrosage ciblé est effectué au goulot ou par ruissellement pour un apport en eau au pied des plantes. Convient pour les légumes à racines pivotantes : carottes, panais, scorsonères.
Les plus : de l’eau jusqu’aux racines, irrigation par sillons possible
Les moins : préparer le sol (légère pente), avoir un sol pas trop perméable
L’arrosage par immersion pour réhydrater une plante fanée : c’est immerger la motte de la plante pour l’imbiber d’eau (plantes en pots).
Les plus : réhydrate une composition dont le substrat n’arrive plus à absorber l’eau d’un simple arrosage
Les moins : avoir un bon drainage des contenants pour résorber rapidement l’excès d’eau
L’arrosage goutte à goutte permet un apport d’eau au pied des plantes avec un faible débit. Convient pour les légumes fruits comme les melons et les tomates.
Les plus : très économe en eau, fonctionne en continu (permet de s’absenter plusieurs jours)
Les moins : investissement important en matériel, rend les plantes dépendantes du système, favorise un enracinement superficiel
Voici également les besoins en eau de quelques espèces pour faire votre choix et bien gérer votre consommation d’eau au jardin.
- Légumes peu exigeants en eau : ail, oignon, échalote, pomme de terre, asperge, artichaut
- Légumes exigeants en eau : cucurbitacées (melon, concombre), salade, tomates, chou, céléri
- Plantes peu exigeantes en eau : lavande, fétuque, romarin, graminées, genêt, buis, euphorbe, sédum, tamaris
- Arbres exigeants en eau : saule, peuplier, aulne, frêne